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jeudi 12 avril 2018

Pantalon Vogue 9189

J'ai souvent constaté que la couture du pantalon faisait peur aux apprenties couturières. Est-ce également votre cas?
Moi-même, je m'imaginais que ce vêtement qui pourtant fait partie de mon quotidien ne serait pas à ma portée. Et puis un jour, je me suis lancée et depuis ... je suis devenue une inconditionnelle faiseuse de pantalons!


 Voyez comme je suis fière !



Celui que je vous montre aujourd'hui est une petite pépite : il s'agit du patron pochette VOGUE V9189 

 
 Il s'agit d'un patron original publié en 1960. A l'époque, les femmes avaient la taille très fine, j'ai donc opté pour une taille au-dessus de ma taille habituelle chez Vogue et j'ai bien fait.



 La particularité de ce patron est qu'il est décliné pour les 3 statures : petite, moyenne et grande. Au regard de mon 1,59 m, j'ai opté pour la taille "petite" et c'est vrai qu'il tombe parfaitement. Je n'ai eu aucun ajustement à faire : quel bonheur ! Je précise que le patron est décliné dans toutes les tailles pour chacune des trois statures.



 Il est doté de deux empiècements aux hanches et d'une fermeture sur le côté, cachée sous un bord. La gestion de l'empiècement de hanche et de la fermeture sous patte n'a pas été facile mais grâce aux schémas et à la clarté des explications de Vogue, cela reste faisable.



J'aime beaucoup le détail de la ceinture qui se termine en pointe :





 L'autre particularité de ce pantalon, c'est qu'il est doté de doubles pinces sur le demi-devant et le demi-dos (au lieu d'une seule pince normalement) 





Bien que très cambrée, je n'ai pas eu besoin de modifier le dos du pantalon : il se plaque bien et tient bien en place à la taille.

Par contre, j'ai eu un peu de mal à résorber l'embus au moment de la couture de la ceinture sur le pantalon. La prochaine fois, je couperai la ceinture 1 cm plus longue pour me faciliter la tâche.


 Avec ses jambes fines, je trouve que ce modèle, datant des années 60, reste dans l'air du temps.

J'aime tellement sa coupe que je viens de m'en couper un autre !

lundi 9 avril 2018

Jeanette de Ready to Sew

Cela fait bien longtemps que je ne suis pas revenue par ici, non pas que la motivation de partager n'était plus là mais parce ma vie s'est trouvée totalement chamboulée suite au décès de mon très cher papa, en fin d'année 2017. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet car ce n'est pas l'objet de ce blog mais je voulais juste vous apporter une explication à ce long silence. Comme l'aurait voulu mon papa, qui incarnait la joie de vivre et le travail bien fait, je vais donc continuer à pratiquer ma passion de la couture et m'inspirer de sa force et de son optimisme pour rebondir et reprendre goût à la vie.

Sans transition aucune, passons à la robe "Jeanette" de Ready to Sew.



Au départ, je n'avais pas flashé sur ce modèle de robe, plutôt éloigné de ce que je porte habituellement, mais je voulais avant tout liquider ce coupon de lainage à gros carreaux, dont je ne savais que faire.


Voici le dessin technique :
 

J'ai opté pour la version 2 à manches courtes mais j'ai finalement été obligée de modifier les manches car l'emmanchure (ou bien la forme des manches?) ne me convenait pas du tout.  En effet, le simple fait de lever le bras à l'horizontal, non seulement  faisait relever toute la robe (offrant une vue plongeante sur mes cuisses) mais provoquait également une sensation de gêne au niveau du biceps. Je pense que cela est dû au fait que les emmanchures sont particulièrement grandes, réduisant de ce fait la mobilité du bras. 


 J'ai donc remplacé les manches courtes par des mancherons, afin de gagner en aisance. Malgré cela, la robe a toujours tendance à relever quand je monte le bras, comme le montre la photo ci-dessous :


Ceci conjugué au fait qu'elle est prévue assez courte (en particulier sur les côtés qui remontent du fait de l'arrondi de la jupe), il vaut mieux veiller à ne pas faire de mouvements trop amples au risque de dévoiler certaines parties de son anatomie !




Bien que cela ne se voit pas, j'ai bien inséré les triangles sur les côtés : un bon moyen pour se libérer de la contrainte d'accorder les carreaux !

J'ai également posé une doublure pour pouvoir la porter plus facilement sur des collants.


Concernant le style et la ligne de cette robe, j'avoue que j'étais plutôt réservée en la faisant car j'avais peur de paraître ridicule avec ces gros carreaux et cette forme très évasée, qui contribue à élargir les hanches (et à donner un aspect "grosses fesses"). Et puis, finalement, je me suis lancée et je l'ai beaucoup porté cet hiver.


Mis à part le souci avec les manches, c'est un patron sympa et original. Il présente l'avantage de ne comporter ni fermeture à glissière, ni poches : c'est donc un modèle à la portée de toutes. Avec un tissu contrastant pour mettre en valeur les empiècements, il aurait été encore plus joli ... à voir pour une prochaine version.