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lundi 5 décembre 2016

Voyage au pays de la soie

Aujourd'hui, je vous emmène au royaume de la soie ...

En première partie, je vous parle d'un haut réalisé en soie sauvage, qui malheureusement ne me plait guère.

Ensuite, nous partirons à la découverte du Marché des Soies, une manifestation qui se tient chaque mois de novembre à Lyon et qui rassemble les grandes entreprises de soierie de la région.

Commençons par mon haut en soie :




 Il s'agit de la veste sans manche Lekala 4301, dont voici le dessin technique :


Il s'agit 'une veste ceintrée, dotée d'une basque et d'un très joli jeu de plis sur le devant

 

Pour faire ressortir ces jolis plis, j'ai choisi d'utiliser un coupon de soie sauvage (ou shantung), dont les nuances de couleurs varient au gré de la lumière.
 

 
Ce modèle présente l'avantage de n'utiliser que très peu de tissu et vu le prix de la soie sauvage (15 euros ce coupon d'un mètre), c'était un avantage non négligeable.
 
Voici les pièces :





Contrairement à la soie normale, la soie sauvage ne glisse pas, elle est donc facile à travailler. Elle se repasse bien et son seul défaut est qu'elle s'effiloche terriblement. En connaissance de cause, j'ai donc élargi mes marges de couture.

 
 Ce modèle est entièrement doublé et les pièces de la doublure sont identiques à celles du tissu extérieur. A mon avis, un pli d'aisance dans le dos n'aurait pas été superflu car je trouve qu'elle a tendance à tirer à ce niveau lorsque je bouge. Voici une photo de la veste portée à l'envers, côté doublure,

de face :


 et de dos :


C'est drôle : on pourrait presque croire qu'elle est réversible !

Comme évoqué dans le titre, je ne suis pas convaincue du résultat. Au niveau du confort, ce haut ne me satisfait pas du tout : d'une part, il manque un pli d'aisance dans le dos et d'autre part, je trouve que les emmanchures sont trop étroites. Lorsque j'avance mes bras (comme pour conduire), je ressens un tiraillement dans le dos.


Lekala précise qu'il faut utiliser un tissu contenant de l'élasthanne et j'aurais vraiment dû me conformer à cette prescription.

Les plis sont faciles à réaliser et le point le plus difficile est sans doute la pose de la doublure et l'ajustement de toutes les pièces.


Outre le confort, je pense que ce haut me déçoit également de par son côté un peu trop clinquant, qui ne correspond pas du tout à mon style. La soie sauvage, c'est très joli mais c'est plutôt réservé à un vêtement de soirée. 



En toute lucidité, je pense que ce haut va passer plus de temps à prendre la poussière sur un cintre que sur mes épaules.

Pour enchaîner sur une note plus positive, je vous fais partager quelques photos du Marché des Soies, qui s'est tenu à Lyon il y une dizaine de jours 




Cette manifestation annuelle, qui rassemble les entreprises de soierie de la région lyonnaise, est l'occasion de s'émerveiller devant la richesse de ce savoir-faire régional et de découvrir le somptueux Palais de la Bourse.

 


Ci-dessous une broderie effectuée par une machine du stand Pfaff :





 Le dimanche matin, il n'y avait pas la cohue et on pouvait prendre le temps d'admirer toutes ces belles étoffes






A l'étage, ce sont les foulards et les carrés de soie qui sont à l'honneur. Les grands noms côtoient les jeunes créateurs.

Mais le savoir-faire de l'homme ne serait rien sans le don de la nature, alors rendons hommage à ces charmantes petites bébêtes qui travaillent dur (âmes sensibles s'abstenir!) pour nous procurer ces étoffes de luxe :




Même avant d'être teints, les cocons arborent déjà des couleurs chatoyantes, en total contraste avec les papillons gris et ternes qui en sortent.


Si vous avez l'occasion de passer par Lyon au mois de novembre, n'hésitez pas à venir à cette belle manifestation.

vendredi 21 octobre 2016

Sac Boogie

Après l'échec de mon pantalon Port, j'ai eu envie de me lancer dans un projet totalement différent, ne requièrant aucun essayage ni ajustement. Quoi de mieux qu'un joli sac pour se réconcilier avec la couture?

Aujourd'hui, je vous présente le dernier né de la marque Sacôtin : le Boogie



Boogie est présenté comme un sac à langer mais je trouve que ce descriptif est plutôt réducteur car il se prête à toute sorte d'utilisation : sac de voyage, sac de sport. Au départ, je voulais l'utiliser comme sac de sport mais je le trouve tellement mignon, que je n'arrive pas à me résoudre à y mettre ma vieille paire de baskets et mon tee-shirt tout humide de transpiration. Oui, je suis un peu maniaque ...

 


C'est la troisième fois que je couds un sac de la marque Sacôtin et je suis toujours autant charmée pour la clarté des explications. Toutes les étapes sont détaillées et illustrées par un schéma. La créatrice vous tient  par la main, du début à la fin, et ne vous laisse même pas l'occasion de douter ou de vous questionner.



Ce sac est classé  d'un "niveau avancé", non pas qu'il nécessite des connaissances spécifiques mais parce qu'il requiert beaucoup de temps. Les étapes sont très nombreuses, le livret d'explications fait d'ailleurs 20 pages. Oui mais, 20 pages de bonheur à coudre!



Sa confection s'est étalée sur trois semaines mais j'ai savouré et fait durer le plaisir. Certes, il faut de la motivation, du temps et une bonne dose de détermination mais quelle joie et quelle satisfaction quand on le termine !




Techniquement parlant, la seule étape que j'ai trouvée difficile, c'est la couture des arrondis du bord supérieur. La toile à sac utilisée est plutôt maniable mais lorsqu'il s'agit de résorber l'embu dans les arrondis, c'est une autre affaire. J'ai recommencé plusieurs fois sans parvenir toutefois à prévenir l'apparition de petits plis.



L'intérieur et l'extérieur sont bien pensés : il y a plein de poches (élastiquée, zippées, à rabat, avec bouton aimanté, avec fermoir à tourniquet). Bref, on apprend plein de choses en le faisant!





Au niveau des fournitures, je me suis procurée le nécessaire chez La Mercerie des Créateurs. Lors de mes deux premiers sacs (Madison et Annie), j'ai voulu faire ma maline et tout acheter par moi-même en magasin mais je me suis vite rendue compte que toute cette quincallerie coûtait cher et qu'il était nettement plus économique de commander chez eux (en plus, le service et la qualité sont top!)



J'ai utilisé de la toile à sac gris perle (superbe qualité, je vous la recommande) et un tissu coton à pois de mon stock. Même si ce n'était pas indiqué, j'ai tout de même entoilé mon coton pour lui donner plus de tenue. Budget total : environ 30 euros (patron inclus). Ce patron va être vite amorti car je compte bien en faire un autre à offrir pour Noël.


mercredi 5 octobre 2016

Pantalon Port de Pauline Alice : la catastrophe!


Après avoir lu les commentaires élogieux et unanimes des testeuses du tout premier pantalon de Pauline Alice, je me voyais déjà arborant avec style et décontraction mon tout nouveau "chino", avec sa taille basse et ses bas de jambes retroussés aux chevilles. Pour une fois que je suivais la mode ...

Mas voilà ... la coupe de ce pantalon s'est avérée totalement catastrophique sur moi ...

 


Lors du premier essayage (heureusement il ne s'agissait que d'une toile), j'ai vite déchanté en voyant tous les défauts qu'il faudrait corriger :
  •  entrejambe trop près du corps : le pantalon est particulièrement inconfortable lorsque je m'assois 
  • de dos, je constate qu'il me rentre dans la raie des fesses (ce n'est pas très glamour comme description mais comment dire les choses autrement?)
  • tour de taille inadapté à ma cambrure : le pantalon baille 
  • de nombreux plis sont à déplorer dans le dos




J'ai donc décidé de modifier le patron sans vraiment trop savoir ce qu'il fallait faire ... Après avoir cherché des conseils sur le net, j'ai improvisé une modification de la fourche, abaissé l'entrejambe et creusé la ceinture... On verra bien ...



Deuxième essai sur mon tissu final : c'est moins inconfortable (je peux enfin m'assoir sans que le pantalon ne me rentre dans l'entrejambe) mais ce n'est pas encore ça.



Je ressens encore des tiraillements ...



et le dos baille encore un peu




Au niveau morphologie, je dirais qu'il me fait un derrière de jument et des mollets de coq !



Le résultat étant tellement éloigné de ce que j'attendais et le confort n'étant toujours pas au rendez-vous, j'ai donc décidé d'abandonner toute tentative d'amélioration ... le pantalon a donc terminé à la poubelle.





 Et pourtant, j'étais tellement fière d'avoir monté ma première braguette !



A ce propos, j'ai traversé un moment de doute au moment de couper mes pièces : le repère de la fermeture éclair me semblait anormalement haut et les cercles indiqués sur le patron n'étaient pas très explicites. Je ne comprenais pas pourquoi la braguette était si courte alors que le patron préconisait une fermeture éclair de 15 cm. J'ai donc posé la question à Pauline Alice, laquelle m'a répondu sans délai.




La braguette prévue est donc effectivement très courte, trop à mon goût, puisque j'ai décidé de la rallonger sur ma version finale. Malgré cela,  j'ai utilisé une fermeture de 10 cm (largement suffisante).




Bilan de cette expérience : certes, c'est un échec mais j'en retire tout de même quelques enseignements :

  • la pose de la braguette : après quelques essais sur des morceaux de tissus, je maîtrise désormais cette étape et je dirais même que j'aime bien ça (merci au pas à pas de Pauline Alice et aux vidéos trouvées sur internet!)
  • j'ai compris que les tailles basses n'étaient pas faites pour moi (pour info, ce pantalon Port m'arrive 4 cm en-dessous du nombril)
  • pour un pantalon, mieux vaut utiliser un tissu avec un peu de stretch qui s'adaptera plus facilement aux courbes de la silhouette. L'absence d'élasthanne dans la toile de coton utilisée ici n'a sûrement pas contribué à améliorer les choses
  •  ne pas croire naïvement, comme souvent le sous-entendent les testeuses, que le patron est tellement bien fait qu'il peut aller à tout le monde. J'ai déjà fait quelques modèles, ici et ici et c'est la première fois que je suis confrontée à autant de problèmes de seyant.
En conclusion, j'aimerais maintenant me lancer dans la création de mon propre patron de base de pantalon, afin de parvenir à un résultat plus satisfaisant. Je ne manquerai pas de partager avec vous cette nouvelle expérience ...

     







     

    jeudi 15 septembre 2016

    Le pull de la persévérance

    Voici un ouvrage qui m'a occupé pendant de longs mois ... Fait, défait, refait, redéfait, re-re-fait, admiré puis détesté ... C'est vraiment le tricot de la persévérance!




    Il s'agit d'un modèle issu du magazine "Phildar Spécial expertes", déjà utilisé pour faire mon gilet graphique


     Je ne dois pas être une experte vu le temps que j'y ai passé ... Bref!



    Il s'agit du pull de la couverture mas largement raccourci afin de pouvoir le porter avec mes jupes taille haute.

    Le modèle est constitué d'une alternance de torsades et de jours ... Ce sont les jours qui m'ont posé de gros soucis puisque je n'ai cessé de me tromper au cours de leur réalisation. Après être arrivée au niveau des emmanchures, j'ai décidé de tout défaire car je ne supportais pas certaines erreurs qui me sautaient aux yeux. 



    Trois bons mois m'ont été nécessaires pour en arriver au bout et pourtant ... je n'ai même pas encore eu l'occasion de le porter! La canicule s'étant installée depuis son achèvement, il m'était impossible de me pavaner avec car le fil que j'ai utilisé (un mélange d'acrylique et de coton) était peu adapté aux températures de 30°C et plus.


    La fraîcheur étant de retour, j'espère pouvoir lui rendre honneur, lui qui m'en a fait tellement baver!


    Quelques petites informations techniques au cas où vous voudriez vous lancer :

    J'ai utilisé la qualité CABOTINE alors que Phildar préconisait la PHIL THALASSA. Pourquoi ce choix ? Tout d'abord parce que je ne suis pas fan de la Thalassa qui est lourde et plutôt chère à l'achat (une pelote de Cabotine mesure 124 mètres contre seulement 81 mètres pour la Thalassa) et parce que la Cabotine résiste plutôt bien au temps.

    A noter que ce modèle se tricote en rond (d'où un nombre impressionnant de mailles) puis en aller-retours avec des aiguilles de 4,5.



    Une dernière photo devant ce magnifique Lilas des Indes, qui nous a gratifié de ses plus belles grappes de fleurs pendant tout l'été.

    jeudi 18 août 2016

    Jupe culotte Butterick 6179 : souvenir d'enfance !

    Réminiscence des années 80,  la jupe-culotte semble faire son retour. J'en ai beaucoup porté quand j'étais petite et je suis contente de voir que cet hybride entre la jupe et le short revienne à la mode.


    Même si ce style de jupe ne fait pas l'unanimité, il faut reconnaître qu'elle est terriblement pratique, surtout quand on aime faire du vélo, comme moi.



    J'ai choisi le patron pochette Butterick 6179 car il proposait une déclinaison intéressante de jupes et jupes-culottes :


    L'autre idée que j'avais en tête, c'était de réaliser des chevrons. Je suis donc partie d'un tissu à rayures verticales et j'ai coupé toutes mes pièces en biais.



    Pas facile de trouver une pose élégante pour vous montrer qu'il s'agit bien d'une jupe-culotte ..


    J'ai remplacé la ceinture et le zip par une large ceinture élastiquée. C'est un modèle simple et rapide. C'est vraiment le choix du tissu qui lui donne son originalité.

    Pour finir, voici une photo vue de dos :