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mercredi 2 mars 2016

Le Cascade Duffle coat

Voici ce qui a occupé mes jours et mes nuits pendant près d'un mois ...


J'étais tellement investie dans ce manteau (mon tout premier!) qu'il m'arrivait même d'y penser la nuit ... passion couture quand tu nous tiens!


Il s'agit du "Cascade Duffle-coat" de Grainline Studio. Pour ce premier manteau, j'avais absolument besoin qu'on me tienne la main, j'ai donc fait le tour des patrons indépendants de manteaux sur le net et retenu celui-ci pour les raisons suivantes :

  • il était vendu avec des explications très détaillées (un des meilleurs "sew-along" que j'ai eu l'occasion de tester jusqu'à présent)
  • il était doté d'une capuche
  • il se fermait au moyen d'une fermeture éclair, dissimulée par des pattes et sous-pattes

Comme le montre le schéma ci-dessous,  ce duffle-coat comporte de nombreuses découpes. Mon tissu étant suffisamment compliqué à raccorder, j'ai préféré couper mon devant et mon dos d'un seul tenant. Dans le modèle initial, les empiècements supérieurs du devant et du dos viennent se raccorder à la couture du dessous des manches : un joli détail qui malheureusement ne se voit que lorsqu'on utilise un tissu uni.

Ce duffle-coat, c'est un peu mon "Everest" : jamais auparavant, je n'avais consacré autant de temps et d'attention à un vêtement. Rien que la coupe a mobilisé ma table de salon pendant 2 jours entiers! Sans parler des 89 pages du pdf à assembler, des nombreuses pièces à entoiler ...


Pour mener à bien ce projet, il faut donc du temps mais aussi de l'organisation, pour ne pas se perdre parmi la quarantaine de pièces à assembler. Pour le reste ... il suffit de suivre les explications et d'exécuter chaque étape dans l'ordre requis.



Le patron taille bien et je n'ai fait que quelques légères modifications :
  • Remplacement des poches plaquées par des poches passepoilées simples, ma tentative de poches plaquées s'étant soldée par un échec (poches pas droites et mal raccordées au reste!)
  • Elargissement des manches et emmanchures pour plus de confort

Ces sacrées emmanchures m'ont d'ailleurs causé beaucoup de soucis ... Il faut dire que j'ai pris le risque de doubler entièrement mon manteau avec de la micro-polaire achetée chez Mondial T. Au niveau des manches, j'ai en plus rajouté une doublure classique afin de faciliter l'enfilage : deux épaisseurs sont venues se rajouter à cet endroit. Moi qui aime être au large au niveau des bras, j'ai donc rogné sur mes marges de couture pour élargir au maximum. D'autre part, j'ai eu quelques incompréhensions au moment du montage : ces manches sont en deux parties et, malgré les schémas, je ne suis pas certaine de les avoir assemblées correctement.


Si c'était à refaire, j'agrandirais les manches et emmanchures pour plus de confort.  Cela dit, si votre tissu n'est pas très épais et que vous utilisez une doublure classique, je pense que les emmanchures sont prévues en conséquence. A ce sujet, je précise que la longueur des manches est prévue assez juste. Si vous avez de longs bras, veillez à rallonger le patron au préalable pour ne pas vous retrouver les poignets à l'air.


L'un des points dont je suis le plus fière, c'est la pose de la fermeture éclair et des pattes et sous-pattes. Je me suis appliquée comme jamais pour arriver à tout faire coïncider au millimètre près!



"Un travail bien préparé est à moitié terminé" (devise que me répétaient mes parents lorsque j'ai démarré la couture). Chaque pièce a été bâtie à la main, puis vérifiée avant de passer sous le pied de biche. Au final, c'est un gain de temps car on n'a pas à revenir dessus.


Abordons maintenant le 2ème point qui m'a provoqué des sueurs froides et sur lequel j'ai encore une bonne marge de progression à faire : la doublure.



Là encore, ce fût une première fois pour moi puisque je ne connaissais pas cette technique du "bagging", qui consiste à monter entièrement la doublure à la machine, endroit contre endroit, y compris les manches. Le retournement du manteau se fait ensuite par le biais d'une ouverture réalisé dans la doublure de l'une des manches. C'est une méthode un peu étrange ... regardez plutôt le bazar juste avant l'assemblage ...


C'est l'étape où les épaisseurs sont les plus importantes et où la couture à la machine est la plus périlleuse.


Je n'ai vraiment pas aimé ce montage "à l'aveugle" car j'avais l'impression de n'avoir aucun contrôle : je ne voyais pas où je piquais, je ne comprenais pas ce que j'assemblais ... Bref, un mauvais souvenir qui heureusement s'est vite évanoui devant la satisfaction de retourner le vêtement et de le voir enfin terminé!




Ce duffle-coat est loin d'être parfait mais il est mettable et c'est le principal.
J'ai très envie de le refaire, mais dans un tissu uni, cette fois-ci, afin de mettre en valeur les jolies découpes. Là ou j'aimerais progresser, c'est sur la finition du bas du manteau. L'ourlet du bas gondole légèrement, je ne suis pas arrivée à bien l'aplatir. C'est un défaut que je remarque souvent sur les vêtements fait-main mais je ne sais pas d'où ça vient. Est-ce la doublure qui est mal posée, les marges de coutures de la parementure du bas qui font trop de volume? Si vous en savez plus, n'hésitez pas à me le faire savoir ...



     $$$    Fournitures   $$$$ :
Patron Cascade duffle coat de Grainline: 13,20 € en pdf
2,20 m de tissu (92% polyester / 8% laine vierge) à 6,50 €/m
1,80 m de micro-polaire à 5,99 €/m
1 m de doublure du stock
4 brandebourgs à 2,50 €/pc
1 fermeture éclair séparable à 2,99 €
Soit un budget total d'une cinquantaine d'euros.

dimanche 14 février 2016

Robe Burda années 60

Aujourd'hui, je vous propose de faire un retour aux années 60, grâce à cette robe issue du Burda hors série "vintage", automne/hiver 2015.



Il s'agit de la robe de jeune fille "Patti", dont le patron original date de 1966. En effet, Burda a eu la bonne idée de sortir un hors série uniquement à base de patrons originaux datant des années 60.








  Cette robe est ornée d'un joli col Claudine, détail typique des années 60, et se distingue par sa taille haute, son buste court boutonné et ses larges poignets contrastants. Je me suis inspirée de la photo du magazine en choisissant un tissu très fluide (viscose achetée chez Fleur de Tissu) à motif graphique. Le haut a été coupé dans le biais mais le tissu est tellement chargé qu'on remarque à peine la découpe.

 
Cette robe semble assez simple à réaliser mais elle demande tout de même pas mal de temps et d'application. 

En effet, celle-ci comporte pas moins de 8 pinces! Deux pinces poitrine verticales, auxquelles viennent se raccorder deux autres longues pinces sur le bas de la jupe devant.



Le dos, quant à lui, n'est pas coupé à la taille et comporte également deux jeux de pinces : au niveau des épaules  et le long du dos. Il comporte une couture au milieu du dos, la fermeture se faisant par une fermeture éclair invisible placée sur le côté.




En voyant toutes ces pinces, en particulier celles qui se prolongent jusqu'au bas du ventre et des fesses, j'ai eu quelques craintes car j'avais peur d'obtenir une robe moulante. En fait, pas du tout! Cette robe est très fluide et les pinces savent se faire discrètes : elles soulignent sans pour autant faire ressortir les reliefs disgracieux.

Le résultat, c'est donc une robe hyper confortable


Point très important si vous souhaitez vous lancer dans ce modèle : ce patron taille petit! C'est bien la première fois que j'écris cela au sujet d'un patron Burda! Je fais normalement une taille 34 mais ici j'ai utilisé la taille 36. Je n'ai apporté aucune modification majeure, juste un petit ajustement au niveau de la largeur des épaules, comme j'ai l'habitude de le faire.



Le col Claudine a pour particularité d'être plutôt grand et assez loin du cou. J'ai été obligée de le recouper car il n'était pas suffisamment long par rapport à l'encolure.




J'ai remplacé les poignets mousquetaires par des poignets classiques, plus faciles à porter sous un gilet ou une veste.



Au final, cette robe me plait beaucoup : fluide, colorée, confortable ... Je lui trouve un petit côté rétro sans pour autant faire démodé (enfin, j'espère!)





lundi 1 février 2016

Gilet Acorn Trail

C'est avec un nouveau tricot que j'inaugure cette nouvelle année. Il était bien temps que je vous montre ce gilet, terminé fin octobre et relativement peu porté pour cause de réchauffement climatique. La douceur inhabituelle de cet hiver n'est décidément pas une bonne nouvelle pour les tricoteuses!



Il s'agit du modèle "Acorn Trail" de la créatrice américaine Amy Herzog, célèbre pour avoir mis au point un logiciel permettant de tricoter les modèles qu'elle conçoit à ses propres mensurations.


Derrière ce nom un peu barbare, se cache un gilet ajusté, dont les magnifiques points de dentelle ont de suite fait craquer la tricoteuse en mal d'aventure qui sommeillait en moi.


Le dos est particulièrement travaillé avec une succession de trois motifs différents, dont la fameuse torsade centrale qui fait office de "colonne vertébrale".




Certes, ce modèle nécessite une certaine concentration mais il n'est pas aussi difficile qu'il n'y paraît. Les explications (9 pages quand même!) sont claires et détaillées. Je me suis d'ailleurs relativement peu trompée et j'ai très peu défait, d'où une progression assez constante. Ce gilet m'aura quand même occupée pendant 3 mois ... je vous laisse donc imaginer la joie d'arriver à l'étape ultime de l'assemblage et du blocage.



Après avoir tricoté plusieurs ouvrages en rond et d'une seule pièce, j'étais contente de changer un peu de technique et de revenir à la bonne vieille méthode du tricot en plusieurs pièces à assembler.





Pour ce projet d'envergure, j'ai cassé ma tirelire en choisissant la magnifique qualité "Aubusson" de chez Fonty. J'avais déjà tricoté cette laine précédemment et je voulais absolument investir dans un fil de qualité pour ce gilet. "Aubusson" est une qualité 100% laine, qui donne un tricot très chaud et particulièrement régulier. Je vous la conseille tout particulièrement.


  • Patron Acorn Trail d'Amy Herzog
  • Aiguilles 4.5
  • Laine Aubusson de Fonty (10 pelotes exactement pour la taille 88)
  • Boutons achetés au marché
  • Budget total : environ 50 euros





dimanche 3 janvier 2016

Bonne année 2016 et rétrospective 2015

Bonjour à toutes et à tous,

Je vous adresse tous mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année et j'espère que la passion que nous vouons à la la couture sera notre meilleur rempart contre la morosité et les difficultés. Je vous souhaite plein de jolis projets créatifs pour égayer votre quotidien tout au long de 2016.

Une année se termine, c'est donc le moment de faire le bilan. Cette année 2015 a été très productive pour moi puisque j'ai réalisé pas moins de 21 vêtements, dont 4 tricots. En détail, cela donne : 4 jupes, 1 veste, 3 robes, 1 pantacourt, 1 short et des hauts divers. En me prêtant au jeu du bilan, je me rends compte que je porte de façon régulière environ 90% de  mes vêtements cousus  main, il m'est donc bien difficile de faire une sélection. Les 5 tops que j'ai sélectionnés sont donc les vêtements pour lesquels je me suis le plus investie et dont je suis le plus fière. Quant aux flops, ils ne sont qu'au nombre de 3.



LES TOPS


La robe Mc Call's : elle a été très souvent portée au cours de cet été caniculaire. Le tissu, de très bonne qualité,  n'a pas bougé, je la remettrai avec plaisir l'été prochain




 La veste Minoru : les températures clémentes m'ont permis de la porter jusqu'au mois de décembre inclus. Malheureusement, le tissu que j'ai utilisé était de piètre qualité et des signes d'usure commencent déjà à apparaître ... une bonne raison pour m'en faire une autre en 2016!




La robe Cardamome : d'un confort absolu, c'est MA robe de l'automne-hiver. Je la porte régulièrement et toujours avec beaucoup de plaisir





La robe Cami : je l'adore. Sobre, intemporelle, elle correspond totalement à ce que j'aime porter.



 Jupe Cressida : elle m'a valu bien des compliments. J'aime bien le jeu des rayures




 LES FLOPS

Le gilet Treillis : trop grand. Mais quelle idée j'ai eu d'acheter cette laine rose bonbon?




 La blouse Alma : le tissu, très rèche, ne me plait pas. Elle a donc passé plus de temps sur le cintre que sur mes épaules





La jupe portefeuille Burda : j'aime beaucoup le modèle mais le tissu froisse tellement que je ne l'ai presque pas portée




Je pense que 2016 sera une année tout aussi productive car les projets fourmillent dans ma tête. J'essaie quand même de prendre mon temps et de privilégier la qualité plutôt que la quantité.

lundi 16 novembre 2015

Ondée

Vu le nombre grandissant de jupes qui sont venues rejoindre mon garde-robe (dire qu'avant de savoir coudre, je n'en portais jamais ...), je suis partie en quête de hauts taille haute, de préférence en jersey (ma matière de prédilection).


Lorsque Deer & Doe a sorti "Ondée", j'ai tout de suite été séduite par sa coupe ajustée et son joli col. Bien que ne correspondant pas totalement à la morphologie type de cette marque (en particulier au niveau du buste), j'ai quand même pris le risque de couper directement mon tissu, sans modification.


Au final, cela tombe plutôt pas mal, le jersey étant tellement accomodant sur ce point.



Ce sweat a été entièrement monté à la surjeteuse, il est donc très rapide à faire. Seuls le dessus et le dessous du col ont été cousus à la machine. Je n'ai pas eu besoin de faire de surpiqûres, le surjet étant caché sous le col.









Ce haut est extrêmement court et ne descend pas au-delà de la taille. Il se marie à la perfection avec les jupes ayant une taille très haute.  Cependant, j'émets quelques réserves quant à son confort une fois porté. Du fait de sa longueur très réduite, je trouve qu'il ne tient pas très bien en place. Lorsque je bouge, il a tendance à remonter au-delà de la taille (et donc à dévoiler ce que je porte en-dessous) et je le trouve trop court pour pouvoir le rentrer à l'intérieur de ma jupe.

Résultat : je suis souvent obligée de tirer dessus pour le remettre en place. Certes, ce n'est pas non plus très gênant mais j'envisage de le rallonger un peu lors de ma prochaine version.


Pour le tissu, j'ai utilisé un jersey coton moyen, acheté chez tissus.net. Au niveau de la qualité, je n'ai pas encore trouvé mieux. Un peu plus épais que les jerseys destinés à la confection de tee-shirts, il est juste parfait pour ce genre de sweat de demi-saison.


A bientôt!

lundi 9 novembre 2015

Jupe à pois


Voici une jupe que j'ai déjà beaucoup portée et dont les photos ont été prises en pleine vague de froid, le mois dernier, lors d'une petite sortie dans notre belle capitale. Si j'avais su qu'il allait faire aussi chaud par la suite, j'aurais attendu un peu ...


Il s'agit d'un modèle tout simple : un simple rectangle froncé à la taille, monté sur une ceinture et fermé par une fermeture invisible dans le dos.



Je me suis basée sur mon tour de taille et j'ai rajouté 3 cm d'aisance afin d'être à l'aise. La jupe a également été doublée, pour encore plus de confort, et des poches ont été insérées dans les coutures de côté. Rien de bien extravagant, me direz-vous, mais le choix de cet imprimé ne nécessitait pas de complications inutiles.



En choisissant ce jean très souple, j'ai ainsi pu assouvir mon envie de pois. J'adore les pois mais je me rends compte que ce n'est pas toujours évident à assortir ... Mis à part les hauts unis (qui ne sont pas très nombreux dans mon armoire), je peine à trouver des pièces qui vont bien avec. Il va falloir que je m'efforce à être un peu plus sobre dans mes achats de tissus et tenter de réprimer mon goût irrépressible pour les jolis imprimés fantaisie ...



Voici une dernière photo et je vous retrouve très vite avec un petit haut en jersey.