Libellés

jeudi 30 juin 2016

Xerea dress : la robe idéale pour l'été

La chaleur est bel et bien arrivée, je peux donc enfin vous montrer ma robe Xerea, un modèle de Pauline Alice.


J'ai choisi la version B. Cette version sans manches est dotée d'un pli creux sur le devant qui lui procure une ampleur idéale pour laisser circuler l'air quand il fait chaud.



Sa construction est simple puisqu'elle ne comporte aucun système de fermeture : elle s'enfile très facilement par la tête.

L'attrait de ce modèle, ce sont ses grandes poches, qui descendent le long des côtés, mais qui ne ressortent malheureusement pas suffisamment sur l'imprimé que j'ai choisi. On les voit mieux sur le dessin technique :





Vous ne les voyez pas mais pourtant elles y sont! J'avoue que j'étais très intriguée par leur construction et j'ai mis un certain temps avant de comprendre la manière de les poser, ceci en dépit des explications proposées. Heureusement qu'il y avait un tuto sur le site de Pauline Alice : les photos sont tout de même bien plus explicites que les schémas du livret d'explications.


Au niveau des modifications, j'ai doublé l'empiècement supérieur devant et dos, rajouté un biais le long de l'encolure et des emmanchures ainsi qu'une doublure pour éviter les effets de transparence.



Je suis satisfaite de ma robe mais j'ai quand même quelques réserves par rapport à ce patron :

  • Il n'est pas prévu de doubler l'empiècement supérieur : avec un tissu aussi léger que celui préconisé, il me paraît indispensable de devoir le couper en double, ne serait-ce que pour assurer un meilleur maintien de la partie inférieure de la robe.   
  • Les poches sont très basses. J'avais déjà relevé ce défaut sur la robe Cami de Pauline Alice.
  • Les emmanchures sont un trop profondes : de profil elles laissent entrevoir le soutien-gorge

 

A bientôt pour de nouvelles aventures couturesques !


dimanche 5 juin 2016

Marinière réversible Phildar

Le printemps froid et humide que nous avons connu m'aura au moins permis de profiter durablement de ma marinière. Tombée de mes aiguilles fin avril, elle m'a été bien utile pour supporter la fraicheur de ce mois de mai. C'est d'ailleurs avec une petite laine en-dessous que je vous la présente.



Il s'agit du modèle n°2, extrait du catalogue Phildarn°104 (printemps-été 2014). Voici la photo du magazine :


La touche d'originalité de ce modèle, c'est son côté réversible :

Sur le devant, c'est le coloris marine qui domine ...



 ... tandis que le dos arbore une dominante de coloris perle  :



Deux bandes verticales de couleur contrastante relient le devant au dos, créant un effet sympa de profil ... Regardez d'ailleurs comme je pose fièrement pour vous montrer ce petit détail ..




Qui dit bande de couleur contrastante, dit changement de couleur et donc jacquard. Rien de bien compliqué puisque la forme est toute simple et le changement de couleur se fait à chaque début et fin de rang. Il faut juste veiller à bien croiser ses fils et à ne pas emmêler les pelotes.


Comme vous pouvez le constater, je me suis un peu écartée du modèle original : j'ai remplacé la finition roulottée de l'encolure, proposée par Phildar, par une bande de bord-côte. Au départ, j'avais respecté les instructions à la lettre mais le résultat ne me plaisait pas.  Je précise que le modèle original préconisait de tricoter de manière identique le devant et le dos, de manière à pouvoir porter la marinière aussi bien  d'un côté que de l'autre. L'idée était séduisante mais, dans les faits, peu esthétique  : l'encolure était trop carrée et bien trop profonde dans le dos.


 De plus, je n'aimais pas l'aspect "peu fini" du roulotté. J'ai donc tout défait et recommencé en faisant une encolure traditionnelle. Certes, ma marinière n'est pas totalement réversible mais je la trouve plus jolie et plus confortable ainsi.



Ce modèle est réalisé dans le fil préconisé par Phildar : Phil Coton 3. Ce fil est facile à tricoter, il donne un rendu très régulier au tricot. L'avantage du coton c'est le confort et la douceur de cette matière sur la peau. Par contre, il présente l'inconvénient de froisser facilement (voir ci-dessus la ligne oblique qui me traverse le dos).

Ce modèle est très ample et donc très confortable. J'ai tout de même été amenée à réduire la largeur des manches car celles-ci avaient tendance à rebiquer. Pour remédier à ce problème, j'ai tout simplement fait une couture plus large sous les bras. Mes manches épousent désormais la forme de mes épaules et je n'ai plus l'impression d'avoir des ailes déployées à la place des bras!

Dernière petite note au cas où vous souhaiteriez vous lancer dans ce modèle : attention au blocage! Le coton se détend terriblement une fois mouillé et vous risquez de vous retrouver avec deux tailles au-dessus si vous ne veillez pas à le remettre aux bonnes mesures. J'ai eu un mal fou à le resserrer au moment de l'épinglage. Il faut vraiment prendre le temps de le mesurer et de resserrer les mailles pour qu'il revienne aux dimensions de départ.

Fournitures
            • 7 pelotes de Phil coton 3 (taille 34-36) coloris marine et perle
            • Aiguilles 3,5

mardi 10 mai 2016

Top à jabot #106 Burda 03/2014

 En ce moment, je suis dans ma période Burda. Depuis que j'ai trouvé la formule magique pour adapter les patrons Burda à ma petite morphologie, je passe mon temps à feuilleter mes anciens numéros et ma liste d'envies ne fait que s'allonger.

Commençons aujourd'hui par ce top à jabot, issu du Burda de mars 2014.





Il s'agit d'un haut court, composé d'un empiècement d'épaules, d'une encolure gansée fermée par un lien, d'un jabot, le tout resserré à la taille par un élastique pris dans une coulisse.




 
  C'était la première fois que je cousais un jabot et je pense que je m'en suis pas mal sortie. J'ai utilisé la fonction  bordure roulottée  de ma surjeteuse (encore une première pour moi) et j'ai obtenu une jolie finition, sans effort.


 L'assemblage du corsage ne comporte pas de difficultés. J'ai pris l'habitude de réduire par le milieu les patrons Burda (ici : -2 cm sur chaque demi-devant) afin d'adapter le 34 Burda "épaules de camioneuse" à mon 34 "fillette" et ça marche plutôt bien pour l'instant.

 

Au début, j'étais un peu gênée de voir que le jabot se tournait systématiquement sur l'envers : j'avais beau essayer de l'écarter pour le maintenir du bon côté, celui-ci n'en faisait qu'à sa tête! Maintenant, je m'y suis habituée mais je vous conseille de choisir un tissu qui soit aussi joli à l'envers qu'à l'endroit pour obtenir un joli rendu.


Encore quelques photos pour vous donner un aperçu.




Ce haut étant court, il est parfait pour être porté sur une jupe taille haute.



Je vous retrouve très vite avec du Burda (encore!) et une marinière qui vient de tomber de mes aiguilles à tricoter.

vendredi 15 avril 2016

Gilet rétro Phildar n°107

Lorsque j'ai feuilleté le très joli catalogue n°107 de Phildar "Spécial Expertes", j'ai de suite été intriguée par la réalisation de ce gilet à motifs géométriques.






Certes, le modèle me plaisait mais c'est avant tout l'aspect technique du projet qui m'a convaincue de me lancer. Cela ne fait que quelques mois que j'ai commencé l'apprentissage du jacquard. Je me suis d'abord lancée dans un bonnet à motif de caribous, pas parfaitement réussi mais dont la réalisation m'a permis d'apprendre à tricoter en rond en faisant suivre proprement le fil derrière (Fair Isle ou jacquard tissé).


Le jacquard présente l'intérêt de pouvoir réaliser des motifs et de jouer avec les couleurs. Ce qui me plait moins dans cette technique ce sont les finitions qu'on obtient sur l'envers du travail : lorsqu'on fait suivre le fil derrière tout au long de l'ouvrage, on se retrouve avec un envers chargé en fils et un tricot plus épais que la normale.



L'avantage de ce modèle, c'est qu'il n'est pas question de tricoter en double épaisseur puiqu'il s'agit d'une alternance de rayures noires et blanches, sur lesquelles on fait glisser, de temps à autre, une maille du rang du dessous sans la tricoter. Le rang du dessous étant de couleur différente, on obtient ainsi une maille d'une autre couleur et peu à peu des losanges se forment.



Comme dans tout tricot, ce sont les débuts qui sont le plus difficile. Il faut d'abord passer le cap du bord côte de 10 cm de long, en aiguilles 3. 



Et ce n'est qu'après cette étape longue et pas très marrante qu'on attaque enfin la partie la plus intéressante : les losanges! Ce gilet est tricoté d'une seule pièce en allers-retours jusqu'aux emmanchures : on tricote en même temps les demi-devants et le dos, il ne faut donc pas craindre les rangs de plus de 200 mailles.




 L'ouvrage se corse lorsqu'on attaque les diminutions des raglans puisqu'il faut reconstituer les losanges.



 J'ai eu beaucoup de plaisir à tricoter ce gilet : c'était tellement jubilatoire de voir se dessiner tous ces losanges! Le rendu lui confère un aspect "tissu", j'avais d'ailleurs l'impression de réaliser un tissage en le faisant.




Il n'y a pas de bande de boutonnage rapportée mais il faut coudre des ganses et des boutons le long des bords qui roulottent (normal puisqu'il s'agit d'un point jersey). Au début, j'avais peur que cela manque de finition mais, au final, je trouve que le résultat est sympa (et en plus, comme je déteste l'étape du relevage des mailles pour coudre cette bande, cela m'a arrangée!)





En conclusion, je suis très satisfaite de ce modèle : il taille bien et il est parfait pour la demi-saison. J'ai utilisé qualité Cabotine (coton/acrylique) préconisée par Phildar, un fil très agréable à tricoter.

Au niveau du style, je ne trouve pas qu'il fasse particulièrement rétro. Au contraire, je le trouve plutôt moderne avec ces motifs géométriques noirs et blancs qui sont très en vogue ce printemps.






lundi 7 mars 2016

Encore une chemise : la Granville shirt

Je ne sais pas vous mais, moi, j'ai une addiction pour les chemises, ou plus précisément pour leur confection. J'adore coudre des chemises : pour homme, pour femme, je crois que j'en ai cousu pas loin d'une dizaine à mon entourage !

Aujourd'hui, je vous présente la Granville Shirt de Sewaholic.


 


Il s'agit d'un chemisier de coupe ajustée, qui combine un devant simple, avec pinces de poitrine, et des découpes princesses dans le dos. Si vous êtes cambrée comme moi, ces découpes sont parfaites pour corriger une cambrure trop prononcée.





Les explications sont très détaillées et désormais disponibles en français. J'ai particulièrement apprécié la méthode proposée pour le montage du col et du pied de col. Plutôt que de coudre le pied de col au col et de monter le tout sur l'encolure, on commence par coudre d'abord les deux pièces du pied de col à l'encolure puis ensuite on insère le col à l'intérieur. Cette technique permet d'obtenir un meilleur alignement des extrémités du pied de col sur le bord des milieux devant ainsi qu'un plus bel arrondi.
 

Je ne maîtrise pas encore parfaitement cette technique mais je la réutiliserai, c'est certain, car elle donne une plus jolie finition. Malheureusement mon col n'est pas parfaitement symétrique, j'ai du faire une bêtise quelque part ...

 
 
Autre point technique intéressant : le montage de l'empiècement dos : là encore la méthode proposée diffère de la méthode traditionnelle et elle est particulièrement astucieuse. Difficile de vous expliquer avec quelques phrases en quoi elle consiste mais elle est simple à mettre en œuvre et donne une finition très propre, sans couture apparente.
 
 
Je n'ai fait que très peu d'ajustements par rapport au patron original. J'ai surtout modifié le dos qui, étrangement, était trop large (alors que le devant allait parfaitement). A noter que les manches sont démesurément longues : j'ai supprimé 7 cm!
 
.




 J'avais lu, dans certains blogs, que les manches étaient prévues un peu serrées. Il est vrai qu'elles sont ajustées, tout comme le reste du chemisier d'ailleurs, mais je n'ai pas jugé nécessaire de devoir les élargir.



En conclusion, je dirais que j'ai appris plusieurs nouvelles techniques en cousant ce chemisier, ce qui a rendu sa réalisation particulièrement intéressante et enrichissante.

mercredi 2 mars 2016

Le Cascade Duffle coat

Voici ce qui a occupé mes jours et mes nuits pendant près d'un mois ...


J'étais tellement investie dans ce manteau (mon tout premier!) qu'il m'arrivait même d'y penser la nuit ... passion couture quand tu nous tiens!


Il s'agit du "Cascade Duffle-coat" de Grainline Studio. Pour ce premier manteau, j'avais absolument besoin qu'on me tienne la main, j'ai donc fait le tour des patrons indépendants de manteaux sur le net et retenu celui-ci pour les raisons suivantes :

  • il était vendu avec des explications très détaillées (un des meilleurs "sew-along" que j'ai eu l'occasion de tester jusqu'à présent)
  • il était doté d'une capuche
  • il se fermait au moyen d'une fermeture éclair, dissimulée par des pattes et sous-pattes

Comme le montre le schéma ci-dessous,  ce duffle-coat comporte de nombreuses découpes. Mon tissu étant suffisamment compliqué à raccorder, j'ai préféré couper mon devant et mon dos d'un seul tenant. Dans le modèle initial, les empiècements supérieurs du devant et du dos viennent se raccorder à la couture du dessous des manches : un joli détail qui malheureusement ne se voit que lorsqu'on utilise un tissu uni.

Ce duffle-coat, c'est un peu mon "Everest" : jamais auparavant, je n'avais consacré autant de temps et d'attention à un vêtement. Rien que la coupe a mobilisé ma table de salon pendant 2 jours entiers! Sans parler des 89 pages du pdf à assembler, des nombreuses pièces à entoiler ...


Pour mener à bien ce projet, il faut donc du temps mais aussi de l'organisation, pour ne pas se perdre parmi la quarantaine de pièces à assembler. Pour le reste ... il suffit de suivre les explications et d'exécuter chaque étape dans l'ordre requis.



Le patron taille bien et je n'ai fait que quelques légères modifications :
  • Remplacement des poches plaquées par des poches passepoilées simples, ma tentative de poches plaquées s'étant soldée par un échec (poches pas droites et mal raccordées au reste!)
  • Elargissement des manches et emmanchures pour plus de confort

Ces sacrées emmanchures m'ont d'ailleurs causé beaucoup de soucis ... Il faut dire que j'ai pris le risque de doubler entièrement mon manteau avec de la micro-polaire achetée chez Mondial T. Au niveau des manches, j'ai en plus rajouté une doublure classique afin de faciliter l'enfilage : deux épaisseurs sont venues se rajouter à cet endroit. Moi qui aime être au large au niveau des bras, j'ai donc rogné sur mes marges de couture pour élargir au maximum. D'autre part, j'ai eu quelques incompréhensions au moment du montage : ces manches sont en deux parties et, malgré les schémas, je ne suis pas certaine de les avoir assemblées correctement.


Si c'était à refaire, j'agrandirais les manches et emmanchures pour plus de confort.  Cela dit, si votre tissu n'est pas très épais et que vous utilisez une doublure classique, je pense que les emmanchures sont prévues en conséquence. A ce sujet, je précise que la longueur des manches est prévue assez juste. Si vous avez de longs bras, veillez à rallonger le patron au préalable pour ne pas vous retrouver les poignets à l'air.


L'un des points dont je suis le plus fière, c'est la pose de la fermeture éclair et des pattes et sous-pattes. Je me suis appliquée comme jamais pour arriver à tout faire coïncider au millimètre près!



"Un travail bien préparé est à moitié terminé" (devise que me répétaient mes parents lorsque j'ai démarré la couture). Chaque pièce a été bâtie à la main, puis vérifiée avant de passer sous le pied de biche. Au final, c'est un gain de temps car on n'a pas à revenir dessus.


Abordons maintenant le 2ème point qui m'a provoqué des sueurs froides et sur lequel j'ai encore une bonne marge de progression à faire : la doublure.



Là encore, ce fût une première fois pour moi puisque je ne connaissais pas cette technique du "bagging", qui consiste à monter entièrement la doublure à la machine, endroit contre endroit, y compris les manches. Le retournement du manteau se fait ensuite par le biais d'une ouverture réalisé dans la doublure de l'une des manches. C'est une méthode un peu étrange ... regardez plutôt le bazar juste avant l'assemblage ...


C'est l'étape où les épaisseurs sont les plus importantes et où la couture à la machine est la plus périlleuse.


Je n'ai vraiment pas aimé ce montage "à l'aveugle" car j'avais l'impression de n'avoir aucun contrôle : je ne voyais pas où je piquais, je ne comprenais pas ce que j'assemblais ... Bref, un mauvais souvenir qui heureusement s'est vite évanoui devant la satisfaction de retourner le vêtement et de le voir enfin terminé!




Ce duffle-coat est loin d'être parfait mais il est mettable et c'est le principal.
J'ai très envie de le refaire, mais dans un tissu uni, cette fois-ci, afin de mettre en valeur les jolies découpes. Là ou j'aimerais progresser, c'est sur la finition du bas du manteau. L'ourlet du bas gondole légèrement, je ne suis pas arrivée à bien l'aplatir. C'est un défaut que je remarque souvent sur les vêtements fait-main mais je ne sais pas d'où ça vient. Est-ce la doublure qui est mal posée, les marges de coutures de la parementure du bas qui font trop de volume? Si vous en savez plus, n'hésitez pas à me le faire savoir ...



     $$$    Fournitures   $$$$ :
Patron Cascade duffle coat de Grainline: 13,20 € en pdf
2,20 m de tissu (92% polyester / 8% laine vierge) à 6,50 €/m
1,80 m de micro-polaire à 5,99 €/m
1 m de doublure du stock
4 brandebourgs à 2,50 €/pc
1 fermeture éclair séparable à 2,99 €
Soit un budget total d'une cinquantaine d'euros.